Dans un contexte économique où la maîtrise des finances personnelles est primordiale, le rachat de prêt apparaît comme une solution efficace pour alléger ses mensualités et optimiser sa trésorerie. Cependant, toutes les demandes ne sont pas automatiquement acceptées par les établissements financiers. En 2025, les critères d’éligibilité ont évolué pour mieux encadrer cette pratique, reflétant une approche plus précise du risque et de la situation financière individuelle. Les grandes banques telles que Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale ou encore La Banque Postale ont renforcé leurs exigences, notamment en matière de solvabilité, de stabilité professionnelle et de cohérence du projet. Qu’il s’agisse d’un regroupement de crédits immobiliers et à la consommation ou d’un besoin de trésorerie ponctuel, les conditions pour obtenir un rachat de prêt restent rigoureuses et demandent un examen approfondi du dossier. Cet article propose une plongée détaillée dans ces critères, afin d’éclairer les emprunteurs sur les éléments que les organismes financiers prennent en compte avant d’accepter ou non une demande.
Le fonctionnement même du rachat de crédits implique une analyse multifactorielle : au-delà du montant demandé ou du nombre de dettes à regrouper, c’est l’ensemble de la situation financière, professionnelle et personnelle du demandeur qui sera passé au crible. Par ailleurs, la montée en puissance des banques en ligne comme Boursorama Banque ou des spécialistes du crédit tels que Cofidis et Crédit Foncier a diversifié les offres, mais aussi complexifié les processus d’étude, rendant essentiel pour chaque emprunteur de bien comprendre les conditions d’éligibilité qui s’appliquent. Au fil des sections, découvrons ensemble les critères incontournables, les particularités selon les types de prêts à racheter, et des conseils pour maximiser ses chances d’obtention.
Les critères personnels et financiers pour être éligible au rachat de prêt
L’éligibilité à un rachat de prêt commence indubitablement par l’analyse du profil de l’emprunteur. Les banques traditionnelles comme le Crédit Mutuel, la Caisse d’Épargne ou LCL attachent une grande importance à la stabilité personnelle et financière du demandeur. Ces critères, souvent incontournables, permettent d’estimer la capacité du souscripteur à assumer le nouvel échéancier établi.
La situation familiale : un facteur déterminant mais souple
Que l’emprunteur soit célibataire, marié, pacsé ou en union libre, toutes ces configurations sont acceptées dans la plupart des cas par les établissements financiers. La diversité familiale n’est pas un frein au rachat de crédit en soi. Toutefois, une exception majeure subsiste : en cas de divorce non finalisé ou de communauté de biens non liquidée, la demande de regroupement peut être rejetée. En effet, ce type de situation génère une incertitude sur la gestion future des finances personnelles, ce que les banques comme BNP Paribas ou Société Générale préfèrent éviter.
Stabilité professionnelle : un pilier central de l’acceptation
Les institutions financières privilégient les profils affichant une certaine stabilité dans leur vie professionnelle. Par exemple, un salarié en contrat à durée indéterminée est souvent un candidat idéal. Les fonctionnaires, notamment dans la fonction publique d’État ou territoriale, bénéficient également d’un traitement favorable, compte tenu de la sécurité associée à leur statut.
Pour les travailleurs non salariés (TNS) ou intérimaires, la situation est plus nuancée. Ils doivent généralement justifier d’une ancienneté suffisante dans leur activité et d’une régularité dans les revenus pour prétendre à un rachat de crédits. Les intérimaires ayant choisi cette forme d’emploi par style de vie, ou les assistantes maternelles, peuvent aussi être acceptés si leur dossier est jugé sérieux et stable.
- Contrat CDI ou fonctionnaires, profils les plus privilégiés
- Intérimaires, TNS et retraités acceptés sous condition d’ancienneté et de stabilité
- Les situations professionnelles précaires sont souvent exclues pour limiter le risque
Revenus pris en compte pour calculer la capacité de remboursement
Le montant des revenus constitue un point clé lors de l’évaluation d’un dossier de rachat de prêt. Les banques intègrent dans leurs calculs non seulement les salaires mais également plusieurs autres types de revenus jugés pérennes. Parmi ceux-ci :
- Salaires à durée indéterminée ou temporaire sous condition
- Rentes et pensions (y compris alimentaires si elles couvrent la durée d’amortissement)
- Revenus locatifs, qu’ils soient meublés ou non, ainsi que les revenus saisonniers
- Revenus complémentaires stables sur la durée prévue du prêt
Les revenus exceptionnels, irréguliers ou ponctuels sont généralement exclus du calcul, afin de garantir une analyse prudente et sécurisée des capacités de remboursement.
Evaluation des charges et endettement
Le calcul de la solvabilité ne s’arrête pas aux revenus : les banques intègrent aussi les charges régulières associées au foyer. Il s’agit :
- Des remboursements de crédits en cours non inclus dans le rachat
- De pensions alimentaires ou compensatoires fixées par jugement
- Des loyers ou locations en leasing (voiture, matériel)
- Des aides financières régulières à destination des enfants ou proches
- Des assurances emprunteurs pour les crédits conservés
À noter que les charges de la vie courante telles que factures d’électricité, eau, assurances habitation ou automobile ne sont pas prises en compte dans le calcul de l’endettement.
Type de charges | Prise en compte dans le rachat de prêt |
---|---|
Pensions alimentaires versées | Oui |
Crédits en cours non rachetés | Oui |
Location de véhicules (leasing) | Oui |
Factures d’eau, EDF, assurances habitation | Non |
Le taux d’endettement : un indicateur à surveiller de près
Un élément fondamental dans la décision d’acceptation d’un rachat de crédit est le taux d’endettement. Généralement, les organismes financiers établissent un plafond, souvent autour de 40 % du revenu mensuel net, hors assurance emprunteur. Certaines banques comme Crédit Agricole ou La Banque Postale peuvent accepter un endettement allant jusqu’à 45 % dans des situations spécifiques, tandis que d’autres, notamment Boursorama Banque, s’en tiennent plutôt à un seuil plus strict de 33 % à 35 %.
Ce taux représente le ratio des charges financières fixe par rapport aux revenus, et un taux trop élevé est immédiatement perçu comme un signe de risque accru de défaut. De plus, l’existence d’incidents bancaires ou d’une gestion désordonnée des comptes accentue la prudence des prêteurs, conduisant fréquemment à un rejet du dossier.
- Taux d’endettement moyen accepté : jusqu’à 40 % hors assurance
- Approche plus stricte pour des profils jugés fragiles
- Gestion financière saine requise pour éviter le refus
Banque | Taux d’endettement maximum habituel |
---|---|
Crédit Agricole | 40 % |
La Banque Postale | 45 % (cas particuliers) |
Boursorama Banque | 33 % – 35 % |
Crédit Mutuel | 40 % |

Les types de crédits concernés et la nature des projets financés par un rachat de prêt
Le rachat de crédit se destine principalement à la consolidation et à la restructuration des dettes, mais il peut aussi servir à financer différents projets personnels ou professionnels. Il est important de comprendre quels prêts peuvent être regroupés et ce que l’on peut financer par cette opération.
Quels crédits peut-on inclure dans un rachat ?
Les établissements tels que Cofidis, Crédit Foncier ou Société Générale permettent de regrouper plusieurs types de prêts dans une même opération. Typiquement, les crédits immobiliers, les crédits à la consommation, les découverts bancaires, ainsi que les dettes privées (comme les prêts entre particuliers) peuvent être inclus. Toutefois, la limite est souvent fixée pour ne pas dépasser 15 à 20 contrats simultanés refondus dans un seul dossier afin de conserver une gestion claire et maîtrisée.
- Prêts immobiliers (crédits maison, appartement)
- Crédits à la consommation (auto, travaux, loisirs)
- Dettes privées ou entre particuliers
- Découverts bancaires
- Crédits renouvelables et petits emprunts
Projets financés grâce au rachat de crédit
La restructuration permet principalement de réduire les mensualités en allongeant les durées de remboursement. Cependant, elle peut aussi libérer une enveloppe de trésorerie utilisable pour :
- La réalisation de travaux de rénovation ou d’amélioration du logement
- L’achat d’un véhicule pour les besoins personnels ou professionnels
- Le financement de loisirs tels que voyages ou activités culturelles
- Le remboursement de dettes urgentes ou à taux élevé
- Tout autre projet personnel nécessitant un apport financier supplémentaire
Cette flexibilité du rachat de crédit en fait une solution attractive pour de nombreux foyers qui souhaitent réorganiser leur budget tout en réalisant des projets.
Montant du rachat : plafonds et minimums
Le montant minimal que l’on peut demander pour un rachat de crédit est généralement situé autour de 10 000 à 15 000 euros. Il s’agit du seuil pour que l’opération soit rentable pour les deux parties, emprunteur et établissement prêteur. Le plafond peut aller jusqu’à 2 500 000 euros, ce qui laisse la possibilité de traiter des dossiers importants, souvent liés à l’immobilier.
Type de projet | Montant minimum | Montant maximum |
---|---|---|
Regroupement de crédits | 10 000 € | 2 500 000 € |
Financement de travaux | 10 000 € | 2 000 000 € |
Achat de véhicule | 10 000 € | 1 000 000 € |
Projet loisirs | 5 000 € | 50 000 € |
Chaque banque a ses propres barèmes et conditions, et il est essentiel de comparer les offres auprès de divers établissements comme BNP Paribas, LCL ou la Caisse d’Épargne pour obtenir les meilleures conditions.
Nombre maximum de crédits consolidés
Le regroupement de prêts ne doit pas dépasser un certain nombre de contrats pour rester éligible. La limite habituelle est de 15 à 20 crédits maximum. Ce plafond permet à l’organisme financier de mieux évaluer le dossier tout en conservant une gestion claire.
- Permet de simplifier la gestion financière du foyer
- Favorise l’obtention du rachat en limitant le risque pour la banque
- Evite la complexité d’un dossier trop dispersé
Garanties et documents exigés pour valider un dossier de rachat de crédit
Outre les conditions d’éligibilité liées à l’emprunteur et aux crédits, les banques et organismes spécialisés exigent des garanties robustes pour couvrir le risque. Ces garanties varient en fonction du montant et de la nature du rachat envisagé.
Nature des garanties demandées
Pour sécuriser le remboursement du nouveau prêt, les établissements tels que Crédit Agricole, Société Générale ou La Banque Postale peuvent demander :
- Une hypothèque sur un bien immobilier existant
- Une caution bancaire ou une garantie personnelle
- Une assurance emprunteur adaptée, couvrant décès, invalidité et incapacité
- Un nantissement sur un produit financier ou une assurance vie
Le choix de la garantie dépendra autant de la nature des crédits rachetés que du profil de l’emprunteur et de la politique interne de la banque prêteuse.
Documents nécessaires à la constitution du dossier
La constitution d’un dossier solide est un facteur clé pour obtenir un accord. Les documents suivants sont généralement requis :
- Pièce d’identité en cours de validité
- Justificatifs de domicile récents
- Derniers bulletins de salaire ou justificatifs de revenus
- Relevés bancaires sur plusieurs mois
- Tableau d’amortissement et contrats des crédits à racheter
- Preuves d’assurance emprunteur si existante
- Justificatifs concernant la nature du projet (devis, factures pour travaux, etc.)
Type de document | Description |
---|---|
Pièce d’identité | Carte d’identité, passeport ou titre de séjour valide |
Justificatif de domicile | Facture EDF, quittance de loyer récente |
Justificatif de revenus | Bulletins de salaire, avis d’imposition, relevés allocataires |
Documents liés aux crédits | Contrats, tableaux d’amortissement et relevés de compte |
Un dossier complet, clair et bien argumenté augmente considérablement les chances de succès, surtout auprès des établissements renommés comme BNP Paribas ou Crédit Mutuel.

Cas spécifiques et conseils pratiques pour maximiser son éligibilité à un rachat de crédit
Toutes les demandes de rachat de prêts ne se ressemblent pas. Certains profils demandent une attention particulière, que ce soit pour des raisons de statut professionnel, situation familiale ou historique bancaire complexe. Comprendre ces spécificités permet de mieux préparer son projet et d’éviter les refus.
Les retraités et les travailleurs non salariés
Les retraités peuvent tout à fait prétendre à un rachat de crédits, à condition que leurs revenus soient stables et suffisants pour couvrir les mensualités. Le Crédit Foncier et d’autres établissements spécialisés proposent souvent des solutions adaptées à ces profils.
Les travailleurs non salariés, quant à eux, doivent démontrer une ancienneté significative et une trésorerie régulière. Leur dossier est examiné avec rigueur, et une présentation claire de leur activité est essentielle pour rassurer les banques.
Personnes en situation de surendettement ou incidents bancaires
Pour un emprunteur ayant connu des difficultés financières, comme des rejets de prélèvements, des découverts fréquents ou des incidents de paiement, la situation se complique. Cela ne signifie pas systématiquement un refus, mais l’acceptation est conditionnée à une amélioration notable de la gestion bancaire et à la mise en place d’un plan de régularisation.
- Consultation proactive du dossier auprès de la Banque de France
- Présentation de justificatifs d’amélioration financière
- Utilisation d’un courtier spécialisé pour renforcer la crédibilité du dossier
Les experts chez LCL ou la Caisse d’Épargne conseillent généralement d’accompagner la demande d’un dossier clair et exhaustif et d’éviter toute dissimulation d’incidents récents.
Optimiser sa demande : astuces et bonnes pratiques
Pour maximiser ses chances d’obtenir un accord, il convient de respecter certaines règles simples :
- Rassembler un dossier complet et actualisé avant toute demande
- Bien expliquer la nature et le but du regroupement des crédits
- Limiter le nombre de crédits rachetés pour ne pas compliquer le dossier
- Soigner la présentation de ses revenus et charges
- Faire appel à des professionnels comme Cofidis ou Excellia Finance pour un accompagnement personnalisé
Foire aux questions (FAQ) sur les critères d’éligibilité au rachat de prêt
- Quels types de revenus sont pris en compte pour un rachat de prêt ?
Les salaires, pensions, rentes, revenus locatifs stables et pensions alimentaires couvrant la durée du prêt. - Le rachat de crédit est-il accessible en cas de contrats temporaires ?
Oui, mais sous condition d’ancienneté suffisante et de stabilité démontrée. - Quel est le taux d’endettement maximum admis ?
Il varie généralement entre 33% et 45%, selon la banque et le profil de l’emprunteur. - Peut-on inclure un découvert bancaire dans un regroupement de prêts ?
Oui, les découverts peuvent être intégrés si cela est accepté par l’organisme prêteur. - Quels documents faut-il fournir pour un dossier complet ?
Pièce d’identité, justificatifs de domicile et de revenus, contrats de crédits en cours, relevés bancaires récents, et documents relatifs au projet.